Le spectacle vivant au service de l'égalité filles-garçons
Le premier trimestre de cette année scolaire a permis aux élèves de première et de terminale du lycée d'aborder les problématiques d’égalité filles-garçons au travers du spectacle vivant en partenariat avec MIMA. Le 21 octobre 2021, les élèves de terminale ont assisté au spectacle de Christophe Bouffartigues à Ax les Thermes : « Je parle à mes objets lorsqu’ils sont tristes ». Celui-ci s'articulait autour des questions de la femme-objet et des violences faites aux femmes, sujet toujours d’actualité. Spectaculaire est le premier mot qui est ressorti après le spectacle, mais aussi un sentiment de malaise, lié au réalisme des situations évoquées. Ils ont ensuite échangé sur les différents thèmes qui le avaient particulièrement marqués : les violences domestiques et la repentance réelle ou feinte du tourmenteur qui allie manipulation et chantage affectif, le recours à l'enfant-pansement. La question de l’habillement a également été au cœur de leur réflexion et des projections que cela suscite. Enfin, le statut du mannequin, personnage central et pourtant muet, a également amené de multiples interprétations : la femme réduite au silence par la violence physique et psychologique ; l'assimilation de la femme à un objet qui n'existe que par la vision que l'homme peut en avoir ; la question du consentement et plus largement de la domination exercée sur le corps de ma femme, qui, de fait, ne s'appartient pas. Le 30 novembre, les élèves de première ont assisté à la représentation de « Tchaïka » de la compagnie Belova-Lacobelli. Au travers d'une actrice vieillissante, les thèmes de l'abandon, de la maternité et de la désillusion amoureuse émaillaient ce spectacle.
Mais, n'évoquer que les femmes en qualité de victimes aurait considérablement limiter le champ de la réflexion. D'autres ont été pleinement maîtresses de leur destin, n'hésitant pas à défier les codes et la société de leur temps. Ce sont ces femmes que Zoé Grosso met à l'honneur dans son prochain spectacle « En avant toutes ! ». C’est au cours d’un atelier de 2h initié par Zoé Grossot que les élèves de 1ère2 ont découvert des femmes méconnues de l’histoire. Elle a engagé le débat avec les élèves sur ces femmes qui ont été gommées de l’histoire. C’est l’objet d’un échange avec les élèves et ils peuvent témoigner de leurs expériences, donner leurs avis. Ensuite, elle leur a présenté l’histoire et la mécanique du théâtre de papier, avec un court extrait du spectacle, puis elle les a lancé dans la fabrication des figurines. Les élèves, répartis par groupe, choisissent une des femmes oubliées. Ils fabriquent des figurines en montant des photos sur des supports en carton et ils doivent gérer une représentation orale avec manipulation des figurines. Ces femmes oubliées de l’histoire manquent à notre mémoire collective que ce soit dans l’espace public, les musées, les livres d’histoire, le nom des rues…