Mirepoix. Les lycéens dans le jury du Prix de la BD de Colomiers
Tout au long de l’année, les élèves en option Histoire de l’art ont découvert avec enthousiasme les 17 ouvrages en compétition. Ces bandes dessinées d’auteurs, souvent issues des nouvelles tendances du neuvième art, ont séduit par leur créativité, leur originalité et la diversité des thématiques abordées. Après des débats riches et passionnés, les lycéens ont sélectionné leurs quatre coups de cœur.
Accompagnés de leurs professeurs, Anne Sénizergues, Stéphane Bourdoncle et Claudy Falga, les élèves se sont ensuite rendus au cinéma de Colomiers pour une journée de rencontre avec les 13 autres établissements de l’académie engagés dans le projet. Ensemble, ils ont débattu, comparé, argumenté afin d’attribuer plusieurs prix : meilleur scénario, meilleur graphisme, meilleure couverture, et bien sûr le Grand Prix.
Le Grand Prix 2025 a été attribué à "Le Nécromanchien" de Matthias Arégui. Ce roman graphique, à la fois tendre et décalé, raconte l’histoire de deux amis d’école d’art : John Morose, en panne d’inspiration, et Hans Dubonheur, artiste en vogue. L’arrivée inattendue d’un chiot dans la vie de John va bouleverser son quotidien et réveiller sa créativité. Une œuvre sensible sur l’amitié, la création artistique et l’amour des animaux.
Le prix du graphisme a récompensé "Les Chevaux du Tennessee", un album signé Giada Duino et Giulia Pex, qui explore avec subtilité les silences et les non-dits dans les relations sentimentales de deux jeunes adultes.
"Metadoggoz", de Bérénice Motais de Narbonne, a remporté le prix de la couverture. Ce roman graphique en noir et blanc, ancré dans un univers cyberpunk et dystopique, a marqué les élèves par son ambiance visuelle forte.
Enfin, le prix du scénario est revenu à "La Distinction" de Tiphaine Rivière, une adaptation libre du célèbre essai de Pierre Bourdieu, qui interroge avec intelligence et humour les mécanismes sociaux liés au goût et à la culture.
Seul petit regret pour les élèves mirapiciens : leur coup de cœur, "Appels en absence" de Nora Dåsnes, n’a pas été primé, malgré l’enthousiasme général qu’il avait suscité dans leur classe.
"Nous poursuivons chaque année ce projet car il ouvre aux élèves l’accès à des œuvres exigeantes et singulières qu’ils n’auraient peut-être jamais croisées par eux-mêmes, mais qui méritent toute leur attention", conclut Claudy Falga.